• 9153 milliards de centimes transférés au Maroc en neuf mois.

• Cette manne reste peu productive : plus de 70% servent à la consommation, tandis que 20% partent chez les banques comme dépôts.

• Le reste est orienté majoritairement à l’immobilier.

A fin septembre 2024, les transferts des MRE se montent à environ 92 milliards de DH, à en croire les données de l’Office des changes. Pour 2024, Bank Al-Maghrib table sur une hausse des transferts de 1,9%, soit 117,34 milliards de DH, puis de 5,3% en 2025 (123,7 milliards de DH en volume). Les Marocains du monde dépassent les 5,5 millions dont la majorité s’active dans le vieux continent.

A en juger par leur volume rapporté au PIB, les transferts pèsent gros dans l’économie marocaine. Ces masses de cash constituent une source majeure de devises, contribuant non seulement à soutenir financièrement les familles marocaines, mais aussi à dynamiser l’économie nationale sur plusieurs fronts. Leur poids dans le produit intérieur brut (PIB) est en hausse depuis quelques années déjà, avec des prévisions de croissance pour les prochaines années.

Selon les estimations, cette part pourrait dépasser le pic de 8,5% atteint en 2007 pour avoisiner les 10% du PIB en 2025.
Selon les experts, les flux de transferts des MRE dépassent d’autres flux financiers à destination du Maroc, comme les IDE, ou encore l’aide publique au développement. Malgré leur volume, les transferts des MRE restent en grande partie destinés à des postes peu productifs.

Environ 71% de ces fonds sont consacrés à la consommation courante, tandis que 21% prennent la forme de dépôts dans des institutions financières. Seuls 8% des transferts sont dirigés vers des investissements de diverses natures. Parmi ces 8%, l’immobilier en absorbe la majorité, avec plus de 80% de l’enveloppe, loin devant le commerce et les services qui totalisent moins de 20%, soit environ 2% des flux globaux. Environ 60% des fonds envoyés par les MRE servent à couvrir les dépenses quotidiennes des familles marocaines, comme l’alimentation, l’éducation ou les frais liés à la santé.